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Une maison neuve de 177 m2 en briques au charme ancien au coeur de Lille
C’est une visite un peu atypique que nous vous proposons aujourd’hui. Cette maison, au charme ancien, c’est une maison construite en 2020 par Cécile et son mari Nicolas. Leur pari fou ? Construire une grange, mais neuve ! Une façade typique en briques du Nord de la France, un intérieur de 177 m2 authentique et moderne à la fois pour ce projet nommé Les Pénates Lilloises par ses propriétaires. Un projet très inspirant qu’ils ont réalisé en grande partie. Nous laissons donc la parole à Cécile, qui nous raconte comment son projet à pris vie !

Qui est Cécile, propriétaire du compte Instagram Les Pénates Lilloises ?
« Je m’appelle Cécile, j’ai 37 ans et je suis une grande rêveuse, passionnée par tout ce qui m’entoure. J’ai toujours aimé imaginer, créer et surtout croire que tout est possible… même quand on me dit le contraire.
Mon projet maison, c’est une sacrée histoire, un mélange d’obstination, d’émotions et de nuits blanches à dessiner entre deux biberons. Petite, je remplissais des carnets entiers de plans de mes futures maisons, persuadée qu’un jour, je construirais un lieu qui me ressemble. Alors, quand est venu le moment, je rêvais d’une maison ancienne, d’une ferme, d’une grange, d’une bâtisse avec du caractère… Mais avec tous nos critères (secteur familial, campagne proche de la ville, commerces à proximité, luminosité…), chaque bien qui cochait nos cases était soit hors budget, soit introuvable.
Et puis un matin, je me réveille avec une certitude : on va construire ! Mon mari rigole et me lance : “Heu… mais pas une maison qui ressemble à toutes les autres.” Ce à quoi je réponds du tac au tac : “Non, non, on va construire notre grange, mais neuve !” »
« Les pénates lilloises », c’est mon ancrage. Mon cocon. »
Le début du projet, la visite de terrains et les 1res désillusions
« Nous voilà donc partis à la recherche d’un terrain. J’imagine déjà notre maison, je la dessine… mais la réalité nous rattrape. Premier terrain : une catastrophe, un sol instable, une cave datant de la guerre, des propriétaires compliqués. On abandonne. Grosse déception. J’en perds le sommeil et l’envie. Jusqu’au jour où mon mari insiste pour une visite. J’y vais à reculons… et finalement, c’est le déclic. Je me remets à dessiner frénétiquement, portée par une énergie nouvelle.
Sauf que mon projet ne plaît pas aux constructeurs. “Ce n’est plus faisable, madame. On ne fait plus de maisons comme ça.” Cinq refus. Cinq claques. Je m’effondre. Mais au fond de moi, je sais que c’est possible. Alors, vexée mais déterminée, je me lance un défi : trouver une solution et prouver que j’ai raison.
Petit à petit, on rassemble une équipe, on fait appel aux savoir-faire d’antan, et le projet prend vie… avec une surprise en plus : notre deuxième enfant est en route ! Et puis arrive le Covid, le confinement, les retards. On décide alors de prendre les choses en main. Notre famille sera notre plus grande force.
Juillet. Bébé arrive. En pleine pandémie. Nos amis nous aident à déménager en urgence. Je sors de la maternité et, au lieu de rentrer dans un cocon tout prêt, je découvre notre maison en chantier. Pas d’eau, pas de cuisine… juste nous, nos cartons et nos rêves. On vivra en mode camping. Chaque soir, chaque week-end, notre bébé en porte-bébé, notre aînée qui s’amuse au milieu des outils… et nous, qui bricolons sans relâche sous le regard intrigué des voisins.
Une grange neuve au charme ancien
Aujourd’hui, la maison est là, exactement comme je l’avais imaginée. Chaque détail correspond à mes croquis. On a construit notre rêve, à notre rythme, en famille. Et même si ce n’est pas encore terminé, on savoure chaque étape. Parce que le plus beau dans tout ça, ce n’est pas seulement d’avoir une maison. C’est d’avoir prouvé qu’avec de la patience, du travail et beaucoup d’amour, tout est possible. »
Quand on lui demande pourquoi Cécile a nommé son cocon Les Pénates Lilloises, elle nous raconte qu’elle aime les anciens mots « ceux qu’on n’utilise plus beaucoup mais qui ont une âme ».
« Les pénates », ce mot ancien et tendre, m’évoque tout ce qui fait refuge : la chaleur d’un foyer, les objets qu’on choisit avec soin, les odeurs familières, les rituels du quotidien. Et « lilloises » parce que c’est ici, à Lille, que mes pas se sont posés. Parce que c’est la ville où j’ai choisi de faire grandir ma famille, de rénover, de construire, de rêver. Ce nom-là, c’était une évidence. Une manière douce de dire « chez moi », avec tout ce que ça peut contenir d’histoires, de tâtonnements, de bricolages, de bonheur simple… et parfois de bazar aussi. »
Les derniers projets : un carport et un atelier
Cette maison, Cécile et Nicolas continuent de l’aménager. Les derniers projets en date ? La construction de leur carport et atelier. « Un chantier qui me tenait particulièrement à cœur, parce que, depuis toute petite, j’ai toujours aimé les cabanes, les coins cachés des fermes de mon grand-père… Cet atelier, c’était une façon de retrouver cette ambiance, ce petit bout de nostalgie.
J’ai imaginé un espace baigné de lumière, avec une grande verrière donnant sur le jardin, pour allier praticité et esthétique. Mais comme souvent, le budget a dicté son tempo, et il a fallu patienter, ajuster, économiser pour faire les choses comme je les avais rêvées.
La verrière, sur mesure, vient d’une jolie entreprise familiale qui travaille dans les règles de l’artisanat (Racken métal située dans la Drôme en Rhône-Alpes). Un vrai coup de cœur qui donne tout son cachet au projet. Et que dire du plafond en bois… un travail acharné ! On n’imagine pas toujours l’énergie et le temps que cela demande, surtout avec deux jeunes enfants dans les pattes ! Mais on l’a fait, et aujourd’hui, ce carport et cet atelier sont un vrai plus dans notre quotidien. Un espace qui nous ressemble et qui, comme tout ce qu’on construit ici, a une histoire. »
Si Cécile devait définir sa décoration d’intérieur…
« J’aime penser que la première impression en entrant dans une maison est la plus importante. J’aime surprendre. De l’extérieur, ma maison semble assez discrète, mais dès que j’ouvre la porte, je vois ce petit moment de surprise dans les yeux de mes invités. Le fameux “whaou” qui me fait dire que j’ai réussi mon pari. Mais ce qui me touche encore plus, c’est ce qui vient juste après : voir mes invités retirer spontanément leurs chaussures, s’installer comme chez eux et me dire “on se sent bien ici”. Pour moi, c’est le plus beau compliment qu’on puisse faire à une maison. »
D’ailleurs, quand Cécile parle de sa décoration d’intérieur, elle le décrit comme tel : « J’ai voulu créer un cocon de douceur, un lieu apaisant mais aussi plein de vie et de folie, où les enfants peuvent courir, jouer et grandir librement. Une vraie maison de famille, où l’intérieur et l’extérieur se répondent. Une maison qui vit. Quant à ma pièce préférée… Difficile à dire, mais je crois que c’est simplement celle où l’on se retrouve ensemble, celle qui résonne de rires, de discussions et de souvenirs en train de se créer. Parce qu’au fond, ce qui fait la magie d’un lieu, c’est ce qu’on y vit. »
Un extérieur tout aussi soigné que l’intérieur
Cécile a grandi entourée de champs dans la campagne flamande, avec sa famille et des amis agriculteurs. Alors évidemment, être dehors est presque un besoin vital pour elle.
« Pour mes études et mon travail, j’ai vécu en plein centre de Lille avec mon mari, sans extérieur. Et ça a été dur… Tellement que j’en arrivais à monter sur le toit juste pour retrouver un semblant de liberté ! Alors quand on a décidé de construire notre maison, avoir un jardin était une évidence. Je voulais que ma fille puisse faire ses premiers pas sur l’herbe, sentir le vent, jouer dehors. Bon, ça ne s’est pas passé exactement comme prévu, mais on a tout fait pour se donner les moyens d’avoir cet espace de vie en plein air.
Mon propre jardin, ça a été une découverte. Mon papa était aussi un grand passionné, et j’aurais tellement aimé pouvoir créer cet espace avec lui… Mais la vie en a décidé autrement. Alors, un peu perdue au départ, je me suis lancée seule. J’ai observé l’ensoleillement, la nature du sol, le vis-à-vis… J’ai passé des heures sur Internet, dans des livres, à arpenter des pépinières, à m’inspirer des jardins belges qui me fascinent tant. J’ai dessiné mon jardin comme une deuxième maison, un prolongement de notre intérieur.
J’avoue, j’ai quand même eu un moment de doute… Et si je faisais fausse route ? J’ai montré mes plans à une paysagiste, histoire de valider mes choix, parce que l’aménagement extérieur est un investissement important qu’il faut penser dès la construction. Pour moi, le jardin est une vraie pièce de vie.
Aujourd’hui, passer du temps dehors, l’entretenir, l’améliorer, le voir évoluer avec les saisons… c’est un vrai bonheur. Un retour aux sources, exactement ce dont j’avais besoin. »
Ses marques et boutiques de décoration préférées
Chez Cécile, chaque pièce a une histoire : « Je fonctionne souvent au coup de cœur et je privilégie la qualité. Alors oui, j’ai plein d’adresses en tête, mais difficile de savoir par où commencer ! Ça dépend de l’objet, de l’envie du moment… Parfois, je craque pour une marque pointue, parfois pour une pépite dénichée en brocante ou chez un artisan local. J’aime mixer les styles, les époques et surtout donner du sens à ma déco. »
Un grand merci à Cécile pour nous avoir raconté l’histoire de sa construction et pour les photos. Toutes les étapes de construction et d’aménagement de cette belle maison Lilloise sont à retrouver en intégralité sur le compte Instagram Les pénates Lilloises.
Passionnée de décoration d'intérieur et d'architecture, je partage tous mes conseils sur les dernières tendances décoration.
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